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BOUCHERIE MIAOUX

BOUCHERIE MIAOUX fait de la lutherie de cirque.
Cerceau préparé tout-doom pour batterie-bricologie et agrès sous piézo juché à huit mètres de haut. Morceaux écrits-mais-improvisés, cris d’oiseaux et modulaire intriqué ; chutes industrielles courbées pour qu’elles racontent leurs ondes, filetées au bout d’une tige pour qu’elles les répandent, amplifiées pour qu’elles leur répondent. Jouer du cerceau à distorsion revient à refuser de perpétuer un modèle canonique, binaire et étriqué de « la femme de cirque », c’est proposer une manière de « s’empouvoirer ».
Dans cet instrument qui rend leurs deux pratiques miscibles l’une dans l’autre, Boucherie Miaoux habitent leurs corps en s’entourant d’accidents qui concordent, iels s’incrémentent par emberlification.
Tous les gestes musiciens et circassiens produisent de concert de la musique dans un ensemble pour tout.e seul.e.s les deux. C’est un concert de cirque.

Photo : J=ean-Claude Leblanc