LES PLUMES À LA FERME

« Les Plumes à la Ferme », est une rencontre avec des auteur•rice•s et un mini-atelier d’écriture suivie de dédicaces le samedi 5 juillet de 16h30.


Nous accueillerons cette année :

JEAN-MICHEL
ESPITALLIER

Cofondateur de la revue Java (1989-2006), une des principales revues de poésie et d’écritures expérimentales des années quatre-vingt-dix et deux mille, coordinateur d’un dossier sur la Nouvelle poésie française dans le Magazine littéraire (mars 2001), cet « enfant terrible de la poésie française », comme le décrit l’universitaire canadien John Stout, reste un franc-tireur, inclassable, atypique et volontiers iconoclaste dans son travail comme dans son parcours.

Jean-Michel Espitallier est aussi batteur (notamment avec le groupe Prexley 2006-2010), il travaille avec de nombreux artistes, notamment le bassiste Kasper T. Toeplitz, le guitariste Olivier Mellano (projet Guitar Poetry Tour) et les poètes Jérôme Game (Overflow) et Anne-James Chaton (hommage à John Giorno, avec la collaboration de Thurston Moore). Il collabore à la création chorégraphique She Was Dancing (2016) et Rockstar (2020) avec la compagnie Labkine et la chorégraphe Valeria Giuga.

COW-BOY

2020

Ce livre est à la fois une histoire vraie et un conte moderne. L’histoire d’un louveteau qui surgit, à l’automne 2019, dans le village de Valberg, au cœur du parc du Mercantour. Un louveteau qui mobilise les habitants, les forces de l’ordre, deux ministres, des chasseurs, des éleveurs, des militants, des naturalistes, des scientifiques, et bientôt près de 45 000 pétitionnaires. Le louveteau est capturé. Il est nourri et soigné plusieurs mois durant, puis relâché dans le plus grand secret, équipé d’un collier GPS. Un beau jour, le collier GPS est retrouvé intact, sans l’animal, qui s’est comme volatilisé. Le mystère du loup de Valberg s’épaissit. Débute alors cette enquête pour retracer son histoire.

LA PREMIÈRE ANNÉE

2018

Tandis qu’au-dehors, à quelques centaines de mètres de chez lui, des attentats ensanglantent Paris, Jean-Michel Espitallier vit un autre drame, plus intime. Sa compagne, Marina, s’éteint, « assassinée » par le cancer. Ce livre est la chronique d’une disparition, qui enregistre – au sens musical du terme – la lente et calme approche de la mort, son surgissement, capté avec une rare acuité, puis la première année dans l’absence. Sans voyeurisme, mais avec parfois la crudité que suppose la grande intimité entre les corps, Jean-Michel Espitallier consigne, au fil des jours, les remarques, les pensées, les sentiments que la perte lui inspire. Rappelant le Journal de deuil de Roland Barthes, mais aussi la précision des romans d’Annie Ernaux, ce récit poignant raconte le progressif effacement des traces matérielles qui évoquent l’existence de l’autre, faisant une place toujours plus vaste au souvenir, devenu seule expérience du présent. Il dessine ainsi, en creux, un émouvant portrait de celle qui fut, celle qui n’est plus, et compose une intense méditation sur le Temps. Habiter la vie en poète, c’est aussi puiser dans les ressources de la langue pour tenter de saisir l’incompréhensible et de surmonter l’insupportable.

TUEURS

2022

« La table de l’écrivain n’est jamais éloignée de quelque charnier » : cette phrase de Boubacar Boris Diop, qui figure au fronton du nouveau livre d’Espitallier, rend assez bien compte de ce qu’est « Tueurs » : un livre où alternent, dans un jeu de miroir glaçant, descriptions d’exactions commises en temps de guerre et propos tenus par ceux-là-même qui les ont commises. Les descriptions composent une fresque impitoyable, tandis que les propos des « tueurs » font ressortir la pire idéologie qui soit : l’autorisation de tuer aveuglément. Un diptyque saisissant dans lequel – qu’il s’agisse de tueurs au Rwanda, en Afghanistan, en France ou ailleurs – l’homme qui assassine se voit accordé le droit d’être un monstre sourd.

SYD BARRETT, LE ROCK ET AUTRES TRUCS

2009

Figure mythique du rock, fondateur du Pink Floyd dont il compose la quasi-totalité du premier album, Syd Barrett sort de la scène début 1968, à 22 ans, en pleine gloire, foudroyé par le succès et les drogues qui font exploser son esprit fragile. Renvoyé du groupe, il signe encore, péniblement, deux albums solos qui deviennent immédiatement des disques culte. En 1971 tout est fini. Il ne tarde pas à rentrer chez sa mère à Cambridge. La légende peut commencer. Jusqu’à sa mort en juillet 2006, Syd Barrett fera l’objet d’une véritable adulation, icône vivante bien malgré lui, modèle et inspiration pour des dizaines de rock stars (David Bowie, Marc Bolan…). Une flamboyante mort artistique.
Ce livre fouille le mystère Barrett, mais va plus loin en interrogeant d’« autres trucs » : la question du fan, figure récente de la modernité ; celle du mirage d’une éternelle jeunesse comme horizon rêvé d’un bonheur qu’incarne le rock depuis ses origines ; celle enfin de notre besoin d’illusions et de leurres qui nourrit la machine à inventer des mythes. Dans un style volontiers iconoclaste, Jean-Michel Espitallier évoque sa vraie fausse rencontre avec Barrett à Cambridge en 2004, donne sa propre vision du rock mêlant érudition musicale, références littéraires et souvenirs personnels. Parce que Syd Barrett, central certes, n’est que le fil rouge de quantités d’autres histoires que raconte Jean-Michel Espitallier dans ce livre baroque, drôle, impertinent.

DU ROCK, DU PUNK, DE LA POP ET DU RESTE

2022

Une contre histoire du rock.
Cet ouvrage est une contre histoire du rock (en intégrant les mouvements comme la pop, le punk et autres) écrite par un batteur qui est également poète. C’est un livre qui swingue. Le livre se caractérise par un mode d’écriture très rock qui nous fait ressentir les vibrations du rock. C’est un livre personnel qui montre comment le rock influence la vie, la sensibilité, l’imaginaire et le rapport au monde. C’est donc le rock vu de l’intérieur.

PAULINE BRIAND

Pauline Briand est journaliste et autrice spécialiste des enjeux environnementaux.
Elle est juriste en droit de l’environnement et diplômée en sciences de gestion des écosystèmes. Pour Billebaude, Usbek & Rica ou le Musée national d’Histoire Naturelle, elle a écrit sur la myxomatose, les forêts et le changement climatique, la disparition des insectes, l’évolution de la vie, et l’anthropologie au-delà de l’humain.
« Le Loup de Valberg » est le fruit d’une enquête qui a duré 3 ans.

2024

Ce livre est à la fois une histoire vraie et un conte moderne. L’histoire d’un louveteau qui surgit, à l’automne 2019, dans le village de Valberg, au cœur du parc du Mercantour. Un louveteau qui mobilise les habitants, les forces de l’ordre, deux ministres, des chasseurs, des éleveurs, des militants, des naturalistes, des scientifiques, et bientôt près de 45 000 pétitionnaires. Le louveteau est capturé. Il est nourri et soigné plusieurs mois durant, puis relâché dans le plus grand secret, équipé d’un collier GPS. Un beau jour, le collier GPS est retrouvé intact, sans l’animal, qui s’est comme volatilisé. Le mystère du loup de Valberg s’épaissit. Débute alors cette enquête pour retracer son histoire.

PHILIPPE ALAUZET

(Romainville)

Après avoir écrit des scénarios et réalisé des films, Philippe Alauzet travaille aujourd’hui dans une médiathèque à Montauban.

 

2023

Ce roman se déroule dans un temps indéterminé, sans doute de nos jours. Dans un lieu imprécis aussi, probablement le sud-ouest mais ça pourrait être ailleurs.
On est dans une campagne, dans un milieu paysan, des éleveurs de brebis, un milieu bouleversé par la présence d’un loup qui se cache dans la forêt et frappe de manière terrible et démesurée où il veut et quand il veut. 

On n’est pas loin du conte, mais alors ce serait un conte bien noir où le chaperon rouge, Agnès, serait une jeune femme au tempérament d’acier et pourtant au service de son père, sa boniche comme elle dit. Un père taiseux et terrible. Dans cette famille, la disparition de la mère est un lourd secret, la justice s’en est mêlée mais sans résultat, le père est alors revenu de prison et l’énigme demeure. 

Un roman formidable, très poétique, très surprenant.