S’embarquer dans un album de Cyril Cyril, c’est être invité à une fête où on pensait connaître personne, avant de réaliser que le srab à la go du gonze, c’est le reuf à mon couz, et quitter la teuf avec le 06 de tout le monde. Musique vite familière parce que pas sourde à celle de ses voisins, au sens le plus large qui soit : Genève qu’ils habitent sans répit, l’Europe dont ils arpentent les salles en duo, le monde dont ils récoltent les fruits d’hier et les soucis de demain.
Il y a du monde dans leur tête, mais ils ne sont que deux sur scène. Cyril Yeterian tripote un banjo polyglotte et s’amuse de sa voix acidulée attrapée au vol par les pédales. Cyril Bondi trimballe une batterie élue kit le plus chelou de la décennie, couverte d’excroissances sonores, pads en prime, histoire d’étendre le domaine de leur lutte. Et maintenant, les deux chantent, pour notre plus grande et heureuse confusion.

galaxie-2

Getting into an album by Cyril Cyril is being invited to a party where you thought you didn’t know anyone, only to realize that this chap’s gal is your bro’s cuz, and leave with everyone’s cell. Their music seems familiar because it’s not deaf to its neighbors, in the broadest sense : Geneva, their lair, Europe, their playground as a duo, and the world, their grocery store.
There’s plenty in those two heads, but just the two of them on stage. Cyril Yeterian fiddles with a polyglot banjo and catches his tangy voice on the fly with pedals. Cyril Bondi hauls around a huge drum kit -voted wackiest of the decade, covered in sonic shells and the occasional pad. And lo and behold, they’re both singing, for our most happy confusion.

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© Léo Marussich